Divertissement
Nous avons brievement souligné, dans la partie précédente, les aspects « ludiques »que peut avoir l'illusion visuelle. Cette facette aux multiples possibilités a pu inspirer de nombreux artistes de rue tels que Kurt Wenner ou Edgar Mueller et même le célèbre Guiseppe Arcimboldo, connu pour ses œuvres Vertumne et Le bibliothecaire. C'est ainsi que nous pouvons, dans notre vie quotidienne, être confrontés à des d'œuvres d'art dont le succès est principalement issu des techniques d'illusions que l'artiste a utilisées.
Un exemple d'œuvre représentative des techniques de perspective est le Grand Canyon de Kurt Wenner. Cette œuvre de rue (ou street art) a demandé 150 heures de travail pour sa réalisation dans les rues de New York.


L'illusion visuelle est aussi utilisée dans le cadre des effets spéciaux au cinéma, par exemple le concept de la chambre d'Ames est parfois utilisé pour représenter des personnages de tailles différentes, on peut notament en trouver une dans le film "Le seigneur des anneaux".

La chambre d'Ames est le fruit de l'association de deux illusions:
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La pièce apparaît cubique si elle est observée à partir d'un point spécial (la vision doit s'effectuer avec un seul œil, afin d'éliminer l'effet stéréoscopique, en fait elle est trapézoïdale).
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Les personnes grandissent ou rétrécissent en passant d'un angle à l'autre.

De façon plus fréquente encore, l'illusion est présente dans le principe de cinéma ou de télévision en 3 dimension. En effet ce système de superposition d'images, utilisé pour la première fois dans le milieu du cinéma en 1915, est aujourd'hui utilisé pour une majeure partie des films d'animations et a été adapté au format de la télévision.

Le principe d'image en trois dimensions a été inventé par Charles Wheatstone.
En 1838, il met en place une appareil permettant d'observer des images en relief : le stéréoscope.
Le principe du stéréoscope est très simple : il s'agit d'isoler chaque œil sur une photo différente. La vision étant guidée uniquement sur les deux photos et le stéréoscope prenant soin d’obstruer le monde qui nous entoure, le cerveau peut analyser les deux images en une seule, créant ainsi le relief.
L'affichage des images en 3D repose donc sur le principe de la stéréoscopie. Au lieu d'afficher une seule image pour les 2 yeux, on projette une image séparée pour chaque œil du spectateur. Afin que chaque oeil ne voit que l'image qui lui est destinée, on utilise des artifices comme les lunettes anaglyphe qui agissent comme deux filtres de couleurs différentes.
Plus récentes les lunettes passives permettent un meilleur rendu 3D. L'image affichée sur l'écran est constituée de deux images tramées. Une ligne sur deux est donc destinée à un oeil droit et l'autre est destinée à oeil gauche. Pour chaque ligne de l'écran, la lumière émise est polarisée de manière inverse à la ligne précédente. Ainsi, les lunettes ne laissent passer sur chaque oeil qu'une ligne sur deux.